Ce que j'ai à dire; ce que j'ai pu lire

tout est dans le titre. Et par moment, j'ai même à dire sur ce que j'ai pu lire.

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jeudi, septembre 29, 2005

l'évolution des civilisations

Courrier international - n° 777 - 22 sept. 2005

Lorsque New York sera Kaifeng-sur-Hudson
A l’aube de ce nouveau millénaire, New York est la première ville du monde, la capitale officieuse de la planète Terre. Mais pour que nous, les New-Yorkais, ne devenions pas trop imbus de nous-mêmes, peut-être aurions-nous intérêt à regarder du côté de Kaifeng, une ville du centre de la Chine passablement délabrée. En l’an 1000, cette cité ancienne construite sur le fleuve Jaune était de loin la ville la plus importante du monde. Et, si vous n’en avez jamais entendu parler, il s’agit d’un bon avertissement pour les Américains.

Les Etats-Unis, unique superpuissance planétaire, semblent considérer leur domination mondiale comme un fait acquis. Mais, lorsqu’on regarde le cours de l’histoire, on est frappé de voir à quel point la suprématie peut être précaire, en particulier dans le cas des villes. Si je devais remonter dans l’histoire et dire quelles furent les villes les plus importantes du monde, en 2000 av. J.-C., ce serait Ur, en Irak ; en 1500 av. J.-C., peut-être Thèbes, en Egypte ; en 1000 av. J.-C., aucune cité n’était prépondérante ; en 500 av. J.-C., ce serait Persépolis, en Perse. En l’an 1 de notre ère, Rome ; vers 500, peut-être Chang’an, en Chine ; en 1000, Kaifeng, en Chine également ; en 1500, sans doute Florence, en Italie ; en 2000, New York ; et, en 2500, probablement aucune d’entre elles. Aujourd’hui, Kaifeng, une ville pauvre et sale, n’est même pas capitale de la province [du Henan] et ne possède même pas d’aéroport. Ce triste état met en évidence les revers de fortune que peut connaître une ville. Au XIe siècle, à l’époque où Kaifeng était la capitale de la Chine des Song du Nord [960-1126], sa population dépassait le million d’habitants, alors que Londres n’en comptait que 15 000. En parcourant la région et en demandant aux habitants pourquoi, à leur avis, un centre international d’une telle envergure était tombé si bas, j’ai perçu une forte jalousie à l’égard de New York. Un homme m’a confié qu’il se disposait à passer clandestinement aux Etats-Unis en versant 25 000 dollars à un gang, mais bon nombre d’habitants assuraient que la Chine s’apprêtait à rebondir et à retrouver son ancien leadership mondial. “La Chine est en plein essor”, se flattait Wang Ruina, une jeune paysanne des alentours de la ville. “Donnez-nous quelques décennies, et nous rattraperons et même nous dépasserons les Etats-Unis.” Cette femme n’a pas tort. Pendant plus d’un siècle, les Etats-Unis ont été la première puissance économique du monde, mais la plupart des prévisions montrent que la Chine nous surpassera d’ici une quinzaine d’années en termes de parité de pouvoir d’achat. Quels enseignements New York peut-elle donc tirer d’une ville comme Kaifeng ? Le premier est l’importance de conserver une avance technologique et de mener une bonne politique économique. Si l’empire du Milieu a pu prospérer, c’est en partie grâce à une politique favorable à la croissance et aux échanges, ainsi qu’à des innovations technologiques, comme le soc de charrue à versoir, l’imprimerie et le papier-monnaie. Mais, par la suite, le pays a tourné le dos aux échanges et au commerce, et le revenu par habitant a stagné pendant six cents ans. Un autre enseignement est le danger de faire preuve d’un orgueil démesuré, car, dès que la Chine a commencé à penser qu’elle n’avait rien à apprendre du reste du monde, ce fut le début de la fin. A tous ces égards, les Etats-Unis m’inquiètent. Notre gestion économique manque tellement de rigueur que, à long terme, il nous sera impossible de faire face aux subventions agricoles et aux déficits budgétaires. Notre technologie est forte, mais les écoles publiques américaines sont médiocres en mathématiques et en sciences. Et le manque d’intérêt des Américains pour le reste du monde est à l’opposé de la fougue, de la volonté et de la détermination qui poussent la Chine sur le devant de la scène. Sur la rive du fleuve Jaune, j’ai rencontré Hao Wang, un paysan de 70 ans, qui n’avait jamais mis les pieds dans une école. Il ne savait même pas écrire son nom, mais il en allait tout autrement pour sa progéniture. “Deux de mes petits-fils sont à l’université”, m’a-t-il lancé avec fierté, avant de me parler de l’ordinateur qu’il avait chez lui.
L’histoire de Kaifeng devrait nous inciter à lutter pour renforcer notre avance technologique, nos atouts en matière d’enseignement et notre politique de croissance. Car, si nous nous reposons sur nos lauriers, même une ville de l’envergure de New York peut finir en Kaifeng-sur-Hudson.

Nicholas D. Kristof
The New York Times

mardi, septembre 27, 2005

La goutte, qu'est ce donc ?

On m’a dit « je n’ai jamais entendu dire que la goutte pouvait se faire avec du vin ».

Moi qui pensait avoir bien compris, je me suis posée des questions et ai décidé de vérifier cela sur Internet.

Comme je pense que des multiples personnes se sentent concernées par cette question, je vais donc vous faire part de mes recherches. Demain, je vous parlerai des vendanges de samedi dernier, mais j’attends la photo pour illustrer mes propos.

Revenons au sujet du jour : la goutte est un synonyme de l’eau de vie. Peut aussi être désignée par les termes de torgniole, gnole, gnôle, gniole, gnaule, niôle, schnaps, schnik ou encore rogomme.

La définition de l’eau de vie nous informe qu’il s’agit d’un distillat de produits d’origine végétale ayant subi une fermentation alcoolique. Ce peut être par exemple la cerise, la pomme de terre, la framboise mais aussi le vin et le cidre.

Je vais vous épargner l’étape de la récolte et de la fermentation et passer tout de suite à la distillation.

Dans de nombreux pays, les récoltants distillent eux même mais la France est soumise elle à un régime spécial et cette opération ne peut être effectuée que par un bouilleur de cru ou par un bouilleur professionnel.

Petite explication juridique :

Le bouilleur de cru est le propriétaire récoltant qui posséde le privilège de distiller, lui-même, pour son usage personnel, les produits provenant exclusivement de sa récolte (le fameux privilège des bouilleurs du cru que l’on apprend en Finances Publiques, aboli en 1960).

Le bouilleur professionnel traite la récolte qui lui est vendu et doit posséder une licence avec inscription au registre des métiers du département.

Ce charmant personnage (pittoresque d’après ce que l’on m’a dit) distille dans un alambic et à la fin d’un processus (que je ne vais pas décrire) produit de l’eau de vie.

D’accord, je n’ai toujours pas répondu à l’interrogation qui m’a conduit à écrire, mais cela va être fait dans les lignes qui suivent.

Voici quelques unes des gnioles les plus répandus :

=> Whisky : eau de vie de grain fabriquée surtout en Grande Bretagne et aux Etats Unis

=> Schnaps : eau de vie de grains ou de pomme de terre d’origine allemande

=> Aquavit ou akvavit Dans les pays scandinaves, eau-de-vie de pomme de terre ou de grain aromatisée avec un distillat d'herbes ou d'épices, en particulier des grains d'aneth ou de carvi.

=> Gin : eau de vie de grain d’origine anglo-saxonne

=> Kirsch : eau de vie provenant de la distillation de cerises ou de merises

=> Calvados : eau de vie produite en Normandie obtenue par distillation du cidre

=> Grappa : Eau de vie fabriquée en Italie et dans le canton du Tessin. Est un distillat de marc de raisin ou un mélange de marcs et de lies, embouteillé parfois avec certaines herbes.

=> Cognac : eau de vie de vin produite dans les départements de la Charente et de la Charente-Maritime.

Ceci étant bien la preuve que le truc qui avait l’odeur et le goût de l’alcool à brûler est bien de l’eau de vie à base de vin.

Et toc !!!

Et si le devenir du privilège des bouilleurs du cru vous intéresse, je vous invite à lire la proposition de loi relative à la distillation en franchise des droits d'une partie de la production des récoltants-producteurs d'eau-de-vie naturelle.

lundi, septembre 26, 2005

TF1 et la culture (je sais, c'est antinomique)

Courrier international - n° 777 - 22 sept. 2005
Momo, la chèvre et le Breton Pourquoi les stupéfiants propos de Patrick Le Lay, le patron de TF1, sur le “génocide culturel breton” ont-ils suscité si peu de réactions ?

Cet été, j’ai cédé aux sirènes de la téléréalité [et] c’est de Koh Lanta que je souhaite vous parler. C’est la faute de mon ami Hssissen si j’ai été happé par cette émission diffusée par TF1. De lui j’ai reçu le courriel suivant : “As-tu vu la scène de la chèvre dans Koh Lanta ?” Je n’avais pas vu cette séquence, mais je n’ai eu aucun mal à la retrouver sur Internet. Rapide résumé de l’extrait de Koh Lanta qui a indigné Hssissen. Un candidat nommé Mohamed capture une chèvre sauvage. Problème : la bête est pleine et les responsables de l’émission exigent qu’il lui rende sa liberté au nom de la loi ancestrale de la chasse qui veut que l’on ne s’attaque pas à des animaux portant en eux une autre vie. Mais Momo a faim, très faim, et il ne l’entend pas de cette oreille. Je ne résiste donc pas à vous livrer un extrait de son monologue, qui fera sûrement date dans l’histoire de la télévision. “C’est moi qui l’ai chassée, dit-il au berger venu récupérer le quadrupède. J’en ai rien à f… qu’elle soit pleine ou qu’elle soit vide […]. Fallait pas me lâcher de chèvres ici […]. J’la mange, j’ai faim. […] J’ai mis trois heures à l’attraper, la chèvre. Trois heures !” La chèvre a survécu. Quant à Momo, pour sa punition, il a passé une nuit seul sur un îlot à peine plus grand qu’un lit.
Si je vous parle de Koh Lanta, c’est pour faire le lien avec des propos tenus par Patrick Le Lay, le PDG de TF1, la chaîne maîtresse d’œuvre en matière de téléréalité. Dans un entretien accordé au magazine Bretons de septembre, celui qui est l’un des hommes les plus puissants de France s’est laissé aller à des confidences pour le moins inattendues. “Je ne suis pas français, je suis breton. Je suis un étranger quand je suis en France”, a affirmé le PDG. Et d’accuser dans la foulée la France de “génocide culturel de la langue bretonne”, tout en plaidant pour la compréhension à l’égard des autonomistes bretons, dont certains ont eu recours à la violence pour défendre leur cause.
Stupéfiant ! Je note d’abord que ces déclarations n’ont guère soulevé de polémiques, et c’est aisément compréhensible : la puissance de feu de TF1 est telle que j’imagine mal nos grands héros médiatiques hexagonaux s’en prendre à Le Lay au nom de la République (jacobine). Mais imaginez un instant qu’un Maghrébin de France, célèbre, tienne des propos similaires. Fini, terminé : lynchage dans les éditoriaux et mise à l’index dans les émissions people. Quant au personnel politique, il a préféré se taire, de peur d’être privé de plateau dans le journal de 20 heures.
Il est vrai que demander des poursuites judiciaires à l’encontre du rappeur Monsieur R – dont une chanson et son clip contiennent des passages injurieux à l’égard de la France – est moins risqué que de critiquer le patron d’une grande chaîne. Quelle ironie ! En 1986, lorsque le gouvernement Chirac a décidé de privatiser TF1, le groupe Bouygues a remporté la mise en s’étant présenté comme le “mieux-disant culturel”. Près de vingt ans après, on peut affirmer sans trop exagérer que Patrick Le Lay a bien rendu la monnaie de sa pièce à la France et à ses Lettres grâce aux Lagaff, Morandini, Arthur et autres Cauet (désolé, la liste de ces érudits est trop longue). La vérité, c’est que, sur TF1, la culture française est une clandestine à peine tolérée. Patrick Le Lay peut vraiment se consoler : il a très bien vengé la culture bretonne.

Akram Belkaïd
Le Quotidien d'Oran

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Pour ceux qui n'auraient pas eu connaissance des propos de Patrick Le Lay, je joins quelques extraits de l'article paru dans le Monde. Il est consultable en ligne, bien entendu.

Patrick Le Lay accuse la France de "génocide culturel de la langue bretonne"

Extraits

Patrick Le Lay, PDG de TF1, "se sent un étranger en France". Il le dit avec virulence dans un long entretien publié par le magazine Bretons de septembre. "Je ne suis pas français, je suis breton" , déclare M. Le Lay, qui confie pouvoir lire le breton "à peu près" , mais pas le parler "en raison d'un problème d'oreille" ne lui permettant pas "de bien entendre les sons".
(...)
Dans le projet initial de TV Breizh, M. Le Lay raconte qu'il avait prévu de doubler les séries américaines en breton, mais, "devant la levée de boucliers" des politiques, il a dû y renoncer. (…) Mais M. Le Lay révèle que TV Breizh n'est pas seulement une télévision régionale qui défend le particularisme breton ; elle offre aussi un refuge pour les autonomistes qui ont eu affaire avec la justice.(…) Enfin, si M. Le Lay condamne la violence, il "comprend" qu'il y ait toujours des attentats en Bretagne en 2005. "Nous sommes dans un pays dont la culture a été opprimée. Et, quand vous avez obstruction, il y a anarchie."

Stigmatisant "le terrorisme intellectuel" qui a tué sa langue, le PDG de TF1 affirme que "la France a procédé à un génocide culturel de la langue bretonne".

Daniel Psenny

Article paru dans l'édition du 02.09.05



dimanche, septembre 25, 2005

Kochonland


La bande dessinée de la semaine m’a donné envie de parler de mon jeu préféré sur Internet : Kochonland.

Le but du jeu est simple: il faut élever un kochon virtuel.

Facile, me direz-vous ! Que nenni !!

Explications

Le jeu est divisé en 5 niveaux et pour passer de l’un à l’autre, il faut remplir un certain nombre d’objectifs :

  • Niveau 1 : le kochon doit peser 110 kgs
  • Niveau 2 : le kochon doit peser 180 kgs, il faut posséder un tracteur de luxe, une moissonneuse batteuse, une remorque
  • Niveau 3 : réussir 2 missions élevage genre "l'abattoir de Kochonland veut produire une quantité de viande importante, vous allez devoir lui fournir 40 kochons de 135 kilos chacun (135 kilos mini, 150 kg maxi) avec un taux de gras de 45% (50% maxi) "
  • Niveau 4 : continuer les missions élevage et réussir 3 missions abattoir. Une mission abattoir, c'est par exemple " Vous devez produire du boudin en poudre, vous allez devoir en fournir 262.44 tonnes "
  • Niveau 5 : " Le niveau 5 est constitué de 3 métiers distincts : - le métier d'éleveur de Verrats- le métier d'Agriculteur- le métier de Boucher Charcutier "

Que tout cela paraît simple lorsque l'on commence le jeu.

On a un petit kochon rose, on lui donne à manger, on cultive son champ, on vend le lisier ou l'on fait du fumier. La vie est rose, comme le kochon qui nous salue à chaque fois que l’on va le voir.

Au fur et à mesure que l’on avance dans le jeu, on se rend compte que finalement, cela n’est pas si facile que cela : le kochon tombe malade, le champ est inondé, il faut payer les impôts, il y a des bugs et rien ne va plus, il n’y a plus rien à acheter au marché …

Alors l’on commence à se poser des questions existentielles : Comment gagner de l’argent ? Que donner à manger aux portées sans dépenser plus que l’on a et en faisant en sorte que la prise de poids soit maximum sans dépasser le taux de gras requis ?

Pour répondre à ces interrogations qui empêchent tout bon joueur de fermer l’œil de la nuit, une seule solution (après avoir lu les règles du jeu) : consulter le forum et les groupes de joueurs afin d’avoir les réponses à toutes ces questions.

Et c’est peut être là, le plus beau du jeu : avoir réussi à créer une communauté de joueurs où tout le monde se comprend, où les gens s’entraident et où des liens se créent.

Sur ce, je vous laisse, ça va être l’heure du reapprovisionement au marché et j’ai besoin d’acheter de quoi nourrir mes portées.


vendredi, septembre 23, 2005

Astérix II

Courrier international - 23 sept. 2005

BANDE DESSINÉE - La presse mondiale salue le nouvel Astérix

"Près de 300 journalistes, belges, gaulois, ibères, goths, bretons... Une assistance à la mesure d'une sortie présentée comme un événement planétaire : le 14 octobre, 8 millions d'exemplaires, dont 3 178 000 en français, inonderont les librairies de 27 pays." La Libre Belgique s'extasie sur l'agitation qui entourait hier à Bruxelles la publication du prochain album Astérix, le trente-troisième. Le dessinateur Albert Uderzo a révélé son titre, Le ciel lui tombe sur la tête, et présenté la couverture. "Vous constaterez que c'est l'image inversée de la couverture du premier album", explique Uderzo. "Histoire de signifier que la boucle est bouclée ?" demande le quotidien. "Non. Si je sens que je tiens une idée valable, j'y vais. Dans quatre ans, je tâcherai de faire ce que je peux, mais j'aurai quand même 82 ans", a répondu Uderzo.


Harry Potter


Dans une semaine, sort le tome 6 en français. Le mariage de Claire et de Laurent étant le même jour, je ne commencerais le livre que le 2 ou le 3 cotobre. Il y a des priorités dans la vie.
Autre fait important, le 30 novembre correspond à la sortie du 4e film. Les bandes annonces sont visibles sur le site officiel du film .

La 1ere fois que j'ai vu la bande annonce n°2, je suis restée scotchée devant mon écran. Au vu des bandes annonces, je pense que ce 4e volet est plus proche de l'imaginaire du livre que le 3e film.
Les dragons sont, à mon sens, plus véridiques que le loup garou.

En attendant puisqu'il s'agit du Tournoi, il est nécessaire de choisir celui que l'on va supporter et Harry me semble le plus indiqué.
J'ai beaucoup hésité avec Krum, mais celui-ci ne m'est apparu attachant qu'à la 3e ou 4e lecture du livre, donc ....

Et s'il fallait choisir un professeur à soutenir, je soutiendrai Severus Rogue sans hésiter.

mercredi, septembre 21, 2005

Astérix

mercredi 21 septembre 2005, 18h42

Astérix et Obélix à Bruxelles pour le lancement de leur 33ème album

BRUXELLES (AFP) - Astérix le Gaulois et son inséparable compagnon Obélix ont débarqué à Bruxelles mercredi, à la veille du lancement en grande pompe dans la capitale belge du 33ème album de leurs aventures, qui sortira en librairie le 14 octobre.

Albert Uderzo, 78 ans, créateur de la série avec le scénariste René Goscinny, mort en 1977, a accueilli à la mi-journée, à l'aéroport de Bruxelles-National ses deux héros, arrivés à bord d'appareils décorés à leur image.

Depuis mercredi, Astérix, représenté comme à son habitude sur les talons d'un soldat romain, et Obélix, croqué en pleine partie de chasse aux sangliers, ornent le fuselage de deux avions de la compagnie aérienne belge SN Brussels Airlines.

Dans l'après-midi, Uderzo a procédé à la Monnaie royale de Belgique, en compagnie du ministre belge des Finances Didier Reynders, à la frappe des premiers exemplaires d'une médaille immortalisant le petit guerrier gaulois.

Cette médaille, destinée aux collectionneurs, est disponible en or (299 euros), en argent (65 euros) et en similor (35 euros).

Albert Uderzo, qui a continué seul la série à la mort de Goscinny, s'est dit "ému, touché et honoré" par l'accueil qui lui est fait à Bruxelles.

"La Belgique est le pays de Tintin. Hergé à ouvert la voie à un métier qui n'en était pas un", a relevé le dessinateur français.

Interrogé sur l'existence d'un lien éventuel entre la prochaine aventure d'Astérix et la Belgique, Uderzo a simplement répondu: "Peut-être, mais je ne peux pas vous le dire".

Ce n'est que jeudi, au cours d'une conférence de presse, qu'Uderzo devrait dévoiler quelques aperçus de cet album, attendu depuis la publication d'"Astérix et Latraviata" il y a quatre ans. On apprendra probablement le titre, secret gardé jusqu'à présent comme la formule de la potion magique.

Cet album sortira en librairie le 14 octobre simultanément dans 27 pays et une demi-douzaine de langues, avec un premier tirage de huit millions d'exemplaires. Les aventures se sont déjà vendues à 310 millions d'exemplaires dans le monde en 107 langues et dialectes.

Jeudi seront également dévoilés des timbres à l'effigie du petit Gaulois, et une exposition, "Le Monde miroir d'Astérix", sera inaugurée dans la soirée. Vendredi, la Grand Place de Bruxelles se transformera, pour trois jours, en village gaulois.

Les manifestations se poursuivront samedi avec le célèbre Manneken-Pis habillé en Obélix, un cortège de géants parcourant la ville et, pour terminer, un banquet gaulois dimanche.

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Il faut changer de lecture de temps en temps et je n'ai pas envie de me spécialiser uniquement dans les articles politiques ou économiques.

En plus, tout le monde sait que je suis une grande fan des aventures d'Astérix et que je n'en manque pas une seule. D'ailleurs, il me semble que c'est la seule collection de BD que j'ai en totalité.

Il y a quand même une chose qui me parait étrange dans cet article. Il est indiqué que le dernier album publié d'Astérix est "Astérix et Latraviata" alors que depuis, il y a eu "Astérix et la rentrée gauloise". Peut être que s'agissant d'un recueil d'histoires, il n'est pas considéré comme un album à part entière.

En tout cas, cela va être agréable de lire une nouvelle aventure d'Astérix. En plus, d'içi le 14 octobre, j'aurai certainement terminé le tome 6 d'Harry Potter.

mardi, septembre 20, 2005

Recrutement

Souvenez vous, vendredi dernier, j'écrivais que bientôt pour être embauché, il faudra justifier de la position des planêtes le jour de sa naissance.

D'accord, j'étais dépitée, dégoutée, j'avais besoin d'écrire pour évacuer la pression.

Ecrire, ça aide. Lire aussi.

Et voilà, un article que j'ai lu le lendemain matin.
Epoustouflant !!!
A ce rythme, je devrais peut être me reconvertir dans l'astrologie (si seulement, j'y croyais) et postuler en Inde.



Courrier international - n° 776 - 15 sept. 2005 Economie / Dossier spécial recrutement

INDE - Le jour de l’entretien, n’oubliez pas votre horoscope !

A Ahmedabad, dans l’Etat du Gujarat, une société de téléservices, Problems and Solutions, a lancé une méthode de recrutement des plus étrange : elle refuse de recevoir un candidat s’il n’est pas muni de son CV, bien sûr, mais aussi de son horoscope. De plus en plus d’entreprises sérieuses utilisent cette procédure et, pour les candidats, c’est quitte ou double : leur horoscope
peut plaire – ou non. Pour un maximum d’efficacité, Problems and Solutions a engagé un astrologue professionnel à plein temps. Monsieur l’astrologue a donc désormais le pouvoir de vous donner un job. Il doit s’assurer que le thème astral du candidat est compatible avec celui de l’employeur et correspond au poste à pourvoir. Il établit également à quel point le futur employé sera digne de confiance.

De son côté, le candidat peut savoir quelles opportunités professionnelles s’offriront à lui, quels seront les moments propices à des rendez-vous d’affaires et de quel soutien il bénéficiera pour évoluer au sein de l’entreprise. Problems and Solutions a déjà recruté une trentaine de personnes en utilisant cette méthode. L’entreprise, expliquent les recruteurs, agit simplement comme les parents : de même que l’on accorde l’horoscope d’un jeune homme à celui d’une jeune femme en vue de leur mariage, l’entreprise cherche l’employé qui lui correspond le mieux.
Mais l’avocat Sudhir Nanavati voit les choses tout à fait différemment.
Selon lui, c’est la porte ouverte à toutes les dérives : avec l’astrologie, on risque de commettre des erreurs et de violer la vie privée des gens.

Sonia Parashar
Dainik Bhaskar


samedi, septembre 17, 2005

Poésie

Il n'est pas de moi et je ne l'ai même jamais appris à l'école. Mais quand j'étais bénévole au centre social, je me suis occupée d'un petit garçon qui devait l'apprendre pour l'école. Il me l'a récité tellement de fois pour me montrer qu'il le connaissait que moi aussi à force, je l'ai retenu.
Et lorsque j'ai fêté mon anniversaire quelques semaines après et que l'on m'a demandé quelques mots (pour rire bien sûr), j'ai récité ce texte.

C'est un texte que je trouve très joli et reposant. Et il me rappelle de très bons moments.

Voilà pour l'histoire,
Voici le texte

LA PLUIE

Suspendue à ses fils en chemise de nuit
La pluie lit le journal au soleil de midi .
Elle lit et bientôt les nouvelles l'ennuient .
Quelle terre à soucis ! Que de mélancolie !
Et l'on croit qu'elle pleure alors qu'elle, la pluie
Ne cesse dans son coeur de rire à la folie !

Si je tenais ici l'animal qui a dit :
"Triste comme la pluie", il verrait du pays!
En s'étirant, la pluie reprend le journal gris

Que dit la météo ? "Aujourd'hui : de la pluie" .
Alors elle soupire et s'en va dans Paris
Arroser les chats et les souris .



MARC ALYN

vendredi, septembre 16, 2005

Marre

de chercher à sortir du chomage.

Les renseignements donnés sont faux, certains conseillers sont incompétents, la réglementation est inique et dépassée.

Le seul moyen de s'en sortir dans ce pays, c''est de n'avoir aucun diplôme et peut être même à la rigueur de savoir à peine lire et écrire, car au moins dans ce cas, l'on doit pouvoir être aidé.

Tous les acteurs concernés sont d'accord pour dire que la meilleure solution pour que je puisse retrouver rapidement un emploi est de suivre une formation, mais voilà, je ne peux pas suivre celle que je souhaite
  • parce qu'elle coûte trop cher,
  • parce que je suis trop diplômée pour avoir une aide financière,
  • parce qu'elle est dispensée par un organisme privée,
  • parce que pour entrer dans tel autre dispositif, il faut respecter un délai de 2 mois avant l'entrée en formation.

Et puis quoi ? La prochaine condition, ça va être d'être né au moment de la conjonction de Saturne et d'Uranus ou alors d'avoir les orteils des pieds qui mesurent entre 1 et 5 cm.

C'est du grand n'importe quoi ! Les politiciens pondent des dispositifs inapplicables en se basant sur des rapports de soi-disant experts qui n'ont jamais travaillé de leur vie ou qui eux, n'ont jamais été au chomage.

Lamentable
Complètement lamentable.

Et que ce soit la gauche ou la droite, ils sont aussi peu intéressant les uns que les autres.
C'est à se demander où va la France et s'ils ne font pas exprès de l'emmener vers le mur ou de la précipiter dans un précipice.

80% de réussite au bac, mais après plus rien. Le système universitaire n'est pas la hauteur et de toute manière après, il n'y a rien.

Tout cela n'arrange pas mes affaires, mais au moins d'écrire, ça fait du bien.

Je n'ai plus qu'à attendre la décision de la Commission et à chercher une autre formation.

Ou alors, je peux jouer au loto.

lundi, septembre 12, 2005

encore Katrina

Courrier international - n° 775 - 8 sept. 2005

Bush, un président insensible et incapable

Alors que des milliers de ses concitoyens souffraient et mouraient devant les caméras, le président a été en dessous de tout, s’insurge un chroniqueur noir du New York Times.

Ni le décès du président de la Cour suprême [William Rehnquist est décédé le 3 septembre], ni les efforts désespérés des conseillers politiques de la Maison-Blanche n’ont pu masquer les énormes carences dont le président Bush a fait preuve pendant la semaine qui a suivi le passage de Katrina. Big Easy [“la Grande Insouciante”, surnom de La Nouvelle-Orléans] s’est transformée en Big Hurt [la Grande Blessée], et le monde entier a été témoin de l’incapacité de George W. Bush à intervenir énergiquement pour sauver des dizaines de milliers de citoyens.
Des hôpitaux abritant des malades gravement atteints ont été laissés sans électricité, avec des ventilateurs qui ne fonctionnaient pas, l’eau qui envahissait les étages inférieurs et des cadavres qui croupissaient dans les couloirs et les cages d’escalier. Des patients nécessitant une assistance ou souffrant de cancers, de maladies cardiaques ou d’insuffisance rénale sont tombés dans le coma et ont rendu leur dernier soupir devant des médecins et des parents impuissants. Tous ces Américains étaient dans une situation désespérée. Mais le président ne semblait pas s’en rendre compte. La puanteur des cadavres avait envahi la ville : des corps avaient été déposés sur des fauteuils roulants et des chaises de jardin, ou laissés en plein soleil sur les trottoirs, où ils se sont décomposés ; d’autres flottaient dans l’eau, souillée d’excréments humains. Des voyous sillonnaient la ville, tirant sur des sauveteurs, agressant et dévalisant des habitants et des touristes désemparés, violant des femmes et des jeunes filles. Mais le président du pays le plus riche et le plus puissant de la planète ne semblait pas s’en rendre compte.
Les télévisions nationales montraient des diabétiques en état de choc insulinique, des bébés ayant ce regard blême et vide de la faim que l’on est plutôt habitué à voir dans les reportages en provenance du tiers-monde. Elles montraient leurs mères qui pleuraient, elles aussi sales et affamées. Des personnes âgées gravement malades étaient livrées à elles-mêmes, souillant leurs vêtements et, dans certains cas, mourant comme des animaux égarés sur le sol de l’aéroport. Mais le président ne semblait pas s’en rendre compte.
Il s’en serait rendu compte si la majorité de ces misérables avaient été blancs et riches. Mais ils ne l’étaient pas. La plupart étaient pauvres et noirs, et donc invisibles pour son gouvernement. Après plusieurs jours de critiques virulentes des Blancs comme des Noirs, des conservateurs comme des progressistes, des républicains comme des démocrates, le président a fini par se sentir contraint d’agir un tant soit peu. Ce chœur de presque toute la société me donne d’ailleurs à penser que le peuple de ce pays est bien meilleur que son gouvernement.
Bush s’est rendu dans le Sud le 2 septembre et a prouvé (si c’était encore nécessaire) qu’il n’avait toujours rien compris. Au lieu de se préoccuper des habitants sinistrés, affamés, malades et mourants, il a parlé de choses et d’autres, racontant ses souvenirs de l’époque où il faisait la fête à La Nouvelle-Orléans et observant que Trent Lott [sénateur républicain du Mississippi] avait perdu une de ses maisons, mais qu’il ne tarderait pas à la remplacer par une splendide demeure, allant jusqu’à ajouter : “J’attends avec impatience le jour où je pourrai m’asseoir sous sa véranda.”
Ce comportement restera parmi les pires réactions d’un président à une crise nationale aussi grave. Ce que nous avons vu, c’est la dangereuse incompétence et la stupéfiante indifférence du président et de son gouvernement à la souffrance humaine.
Et ce sont cette incompétence et cette indifférence à la souffrance (oui, le carnage continue à s’intensifier en Irak) qui font qu’il est si difficile de voir l’avenir des Etats-Unis au cours des prochaines années. Alors même que le pays aurait cruellement besoin d’une direction efficace et novatrice pour faire face aux problèmes de guerre et de paix, de terrorisme et de sécurité intérieure, aux impératifs économiques de la mondialisation et à la course au pétrole, les Etats-Unis sont gouvernés par un homme qui semble inconscient de ses colossales responsabilités.
Avec un président aussi incapable dans des domaines aussi cruciaux, il est clair que l’ensemble des Américains, comme les sinistrés de La Nouvelle-Orléans, ont de quoi s’inquiéter.

Bob Herbert
The New York Times

samedi, septembre 03, 2005

Katrina

Friday, September 2nd, 2005
Vacation is Over... an open letter from Michael Moore to George W. Bush

Friday, September 2nd, 2005

Dear Mr. Bush:

Any idea where all our helicopters are? It's Day 5 of Hurricane Katrina and thousands remain stranded in New Orleans and need to be airlifted. Where on earth could you have misplaced all our military choppers? Do you need help finding them? I once lost my car in a Sears parking lot. Man, was that a drag.

Also, any idea where all our national guard soldiers are? We could really use them right now for the type of thing they signed up to do like helping with national disasters. How come they weren't there to begin with?

Last Thursday I was in south Florida and sat outside while the eye of Hurricane Katrina passed over my head. It was only a Category 1 then but it was pretty nasty. Eleven people died and, as of today, there were still homes without power. That night the weatherman said this storm was on its way to New Orleans. That was Thursday! Did anybody tell you? I know you didn't want to interrupt your vacation and I know how you don't like to get bad news. Plus, you had fundraisers to go to and mothers of dead soldiers to ignore and smear. You sure showed her!

I especially like how, the day after the hurricane, instead of flying to Louisiana, you flew to San Diego to party with your business peeps. Don't let people criticize you for this -- after all, the hurricane was over and what the heck could you do, put your finger in the dike?

And don't listen to those who, in the coming days, will reveal how you specifically reduced the Army Corps of Engineers' budget for New Orleans this summer for the third year in a row. You just tell them that even if you hadn't cut the money to fix those levees, there weren't going to be any Army engineers to fix them anyway because you had a much more important construction job for them -- BUILDING DEMOCRACY IN IRAQ!

On Day 3, when you finally left your vacation home, I have to say I was moved by how you had your Air Force One pilot descend from the clouds as you flew over New Orleans so you could catch a quick look of the disaster. Hey, I know you couldn't stop and grab a bullhorn and stand on some rubble and act like a commander in chief. Been there done that.

There will be those who will try to politicize this tragedy and try to use it against you. Just have your people keep pointing that out. Respond to nothing. Even those pesky scientists who predicted this would happen because the water in the Gulf of Mexico is getting hotter and hotter making a storm like this inevitable. Ignore them and all their global warming Chicken Littles. There is nothing unusual about a hurricane that was so wide it would be like having one F-4 tornado that stretched from New York to Cleveland.

No, Mr. Bush, you just stay the course. It's not your fault that 30 percent of New Orleans lives in poverty or that tens of thousands had no transportation to get out of town. C'mon, they're black! I mean, it's not like this happened to Kennebunkport. Can you imagine leaving white people on their roofs for five days? Don't make me laugh! Race has nothing -- NOTHING -- to do with this!

You hang in there, Mr. Bush. Just try to find a few of our Army helicopters and send them there. Pretend the people of New Orleans and the Gulf Coast are near Tikrit.

Yours,

Michael Moore
MMFlint@aol.com
www.MichaelMoore.com

P.S. That annoying mother, Cindy Sheehan, is no longer at your ranch. She and dozens of other relatives of the Iraqi War dead are now driving across the country, stopping in many cities along the way. Maybe you can catch up with them before they get to DC on September 21st.